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La séméiotique de Charles S. Peirce

[article]

Année 1980 58 pp. 9-23
Fait partie d'un numéro thématique : La sémiotique de C.S Peirce
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David Savan Université de Toronto, Département de philosophie

LA SÉMÉIOTIQUE * DE CHARLES S. PEIRCE

En 1867, Charles Sanders PEIRCE, alors âgé de vingt-huit ans, publie On a New List of Categories (1.545-1.559) 2. Dans ce texte étonnant, il esquisse le fondement métaphysique d'une philosophique séméiotique et il entreprend l'élaboration d'une définition et d'une classification scientifique des signes. Le texte commence par une étude de la substance et de l'être et PEIRCE y formule l'hypothèse de l'existence des trois catégories fondamentales de l'être, qu'il nommera ultérieurement Priméité, Secondéité et Tiercéité, et grâce auxquelles il définit le representamen. Un represen- tamen est une relation triadique dans laquelle un fondement est relié à un objet par le biais d'un interprétant 3. La définition peircéenne du representamen est intentionnellement formelle et générale. PEIRCE prétendait alors que la séméiotique était une science de base et qu'elle constituait le fondement de la logique, de la psychologie et de la sociologie. Dans ses écrits ultérieurs, il a indiqué qu'il préférait utiliser le mot « signe » pour désigner les representamen dont la pensée et l'action humaines sont les interprétants.

Comme il existe trois types de representamen ou de relations-signe, il s'ensuit qu'il existe trois sciences séméiotiques subsidiaires. Premièrement la grammaire formelle qui est l'étude des fondements des signes étudié*; en eux-mêmes et indépendamment de leurs relations avec leurs objets ou leuiS interprétants. Deuxièmement la logique ou critique qui est l'étude de la relation des signes à leurs objets. Troisièmement la rhétorique formelle qui est l'étude de la relation des signes et de leurs interprétants. PEIRCE a repris ces termes à la philosophie grecque et à la philosophie médiévale, mais il est évident qu'il a anticipé sur la syntaxe, la sémantique et la pragmatique. C'est également dans cet article de 1867 que PEIRCE a introduit la tri- partition des signes en « indice », « icône » et « symbole ». Il tient la séméiotique pour une science première par rapport à la logique et il considère qu'elle constitue

1. PEIRCE a suivi l'orthographe grecque et il a habituellement écrit « séméiotique » et non « sémiotique ». Comme cet article est une présentation du système de PEIRCE, je me conformerai à cette orthographe. Les travaux des éxégôtes de PEIRCE m'ont été de la plus grande utilité et je tiens à les en remercier ici : Max BENSE (Stuttgart), Hanna Buczynska-Garewicz (Varsovie), Gérard DELEDALLE (Perpignan), Max FlSH (Indiana) et Elizabeth WALTER ^Stuttgart). 2. Les références entre parenthèses qui suivent les citations renvoient au volume et au numéro de paragraphe des Collected Papers de PEIRCE, sélectionnés et présentés par Paul WEISS et Charles HARTSHORNE, et publiés par Harvard University Press en 8 volumes, 1932- 1954. (Lorsque cela nous a été possible, nous avons utilisé pour les fragmente de PEIRCE cités la traduction en français de Gérard DELEDALLE, Charles S. PlERCE. Ecrits sur le signe, Éditions du Seuil, Paris, 1978, N. d. T.) 3. En 1867, PEIRCE n'a pas encore mis au point sa logique des relations ni décidé «Tune terminologie caractéristique. Je ferai appel à la terminologie qu'il a développée ultérieurement dans son œuvre.

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